26, rue de la Reynie, 75001 Paris
06 60 22 08 09 | contact@prevalence.fr
Revenus fonciers de 2017 neutralisés par un crédit d’impôt
Pour les propriétaires ou futurs propriétaires, l'instauration du prélèvement à la source (PAS) va bouleverser les techniques d'imputation des déficits fonciers en 2017 et 2018. Décryptage d'une mécanique complexe.
Les charges payées en 2017 seront déductibles des revenus fonciers de 2017. Mais ça, c'est la théorie, car, en pratique, comme les revenus fonciers de 2017 ne seront pas imposables, la déduction de charges semble inutile. Mais la réalité est plus complexe. L'impôt sur les revenus fonciers de 2017 ne sera pas payé, mais il sera liquidé, en d'autres termes calculé, puis neutralisé par le crédit d'impôt, le CIMR. Mais ce crédit d'impôt va neutraliser les seuls revenus entrant dans le champ du prélèvement à la source. Dividendes, plus-values de cession de valeurs mobilières ou encore des plus-values immobilières, par exemple, demeureront imposables au titre de 2017. Ainsi les contribuables percevant des revenus hors champ ou des revenus exceptionnels pourront avoir intérêt à réaliser des déficits fonciers en 2017 pour permettre leur imputation sur le revenu global à hauteur de 10.700 euros. L'opération est d'autant plus intéressante pour les contribuables disposant de déficits fonciers importants, car la part de déficit excédant les 10.700 euros déductibles du revenu global sera reportable à 100 % les années suivantes.
Ces contribuables peuvent quand même avoir intérêt à réaliser des travaux en 2017 lorsque le déficit foncier est supérieur à 10.700 euros. Car le déficit de 2017, supérieur à ce montant, peut être reporté sur les dix années suivantes. En outre, en 2018, pour la détermination de ses revenus fonciers, le contribuable pourra non seulement prendre en compte le report de déficit né en 2017 mais en sus 50 % des travaux réalisés en 2017 et le cas échéant 50 % de ceux engagés en 2018.
Dans la liste des charges déductibles, il y a bien sûr les charges contraintes relevant d'appels de provision (primes d'assurance, dépenses courantes de maintenance, intérêts d'emprunt...), mais aussi des charges résultant de travaux d'entretien et d'amélioration que le contribuable décide librement d'effectuer ou non (sauf travaux d'urgence). Lorsque le contribuable se trouve dans la catégorie de ceux qui ne disposent ni de dividendes, ni de plus-values, ni de revenus exceptionnels, il semble à première vue qu'il ait tout intérêt à différer ses travaux en 2018. Mais, afin d'éviter ce comportement préjudiciable à l'économie et surtout susceptible de causer la faillite d'entreprises du bâtiment, les services de Bercy ont prévu une parade pour éviter la procrastination et encourager à réaliser des travaux dès 2017. Pour calculer les charges déductibles en 2018, le fisc va faire la moyenne des travaux payés en 2017 et de ceux payés en 2018 et c'est ce montant qui sera déduit des revenus fonciers de 2018. Ainsi, si le contribuable est tenté de reporter ses travaux à 2018 et ne réalise aucuns travaux en 2017, il sera pénalisé car il ne pourra déduire de ses revenus fonciers de 2018 que 50 % des travaux. COMMENTS (0)
Add a Comment
|
|
||||||||||
© 2012 Prévalence. Mentions legales | Liens | Design par Blanco en el Blanco | ||||||||||