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Le ralentissement des loyers en France en 10 chiffres clés
Immobilier  |  Wed - March 5, 2014 4:55 pm  |  Article Hits:7675  |  A+ | a-
 Les loyers ont augmenté de 0,6% en 2013. Une hausse moyenne inférieure à celle des prix à la consommation, (+0,9%). Autrement dit, les loyers ont baissé en termes réels. La hausse de 2013 est près de quatre fois plus faible que l'année précédente, où elle avait atteint 2,2% (+0,2%, inflation génértale déduite). La faute à "une dépression de la demande", selon l'observatoire des professionnels de l'immobilier Clameur. Comprendre, la montée du chômage et la baisse du pouvoir d'achat. En ce début 2014, les loyers grappillent seulement 0,2% face à une inflation de 0,7%, ce qui confirmer "l'accélération de l'essoufflement" selon Clameur. 

33% des villes de plus 100 000 habitants ont vu leurs loyers baisser en 2013. Et 23% d'entre elles ont enregistré une hausse inférieure à l'inflation. Besançon détient la palme de la plus forte baisse (-2,5%), devant Nançy (-2,3%), Caen (-2,2%), Lille (-2,1%) et Le Havre (-1,7%). A l'inverse, Aix en Provence (5,8%), Villeurbanne (+4,6%) et Saint-Denis (+3,2%), mntent sur le podium des plus fortes hausses. A noter également une augmentation de 1,6% à Paris.  
 

Des loyers en baisse en 2014 dans 60% des villes de plus 100 000 habitants. Pour Michel Mouillart professeur d'économie à Paris 10 et directeur scientifique à Clameur, le marché "se bloque encore plus en ce début d'année". Deux villes connaissent une troisième année de baisses consécutives: Le Mans et Le Havre. Dans deux autres villes, Marseille et Rennes, la baisse des loyers engagées en 2013 s'accélère, moins 1,4% chacune en 2014. Saint-Etienne est en tête du palmarès des baisse en ce début d'année (-4,7%), devant Nice (-3,1%) et Paris (-2,8%). 
 

7 grandes villes échappent à la baisse en 2014, parmi lesquelles Angers (+4,3%), après un recul de 1,6% l'année dernière, et Villeurbanne (+4,2%) qui confirme son année 2013 et ses 4,6%. Lille complète le podium (+3,9%) après une forte baisse (-2,1%). Lyon fait mieux que l'année dernière en passant de +1,8% à +2,6%. 
 

La baisse atteinte 0,3% pour les logements de deux pièces qui représentent le bien le plus répandu sur le marché de la location (32,1%). Mais les quatre pièces voient leurs loyers augmenter. "La crise ne touche pas tous les ménages" rappelle Michel Mouillart, pour lui, si "les petits logements, moins argentés que les autres" sont touchés c'est parce que "les aides personnelles au logement n'ont guère augmenté, voire se sont dégradées, depuis 10 ans". 
 

Les loyers baissent dans 9 régions en 2014. Parmi elles, celles qui tiraient le marché vers le haut en 2012: Aquitaine, Ile-de-France et Paca. "Aucune région n'échappe au marasme, que les loyers soient chers ou non" analyse Michel Mouillart.  

entre l'Ile de France, région la plus chère à 18.8 €/m² en moyenne, et la Franche Comté et le Limousin, régions les moins chères autour de 8.6 €/m², la différence est de 1 à 2 ; 
 

Une mobilité des locataires au plus bas à 23,8% au début 2014. Un chiffre jamais atteint selon Clameur. Autrement dit moins d'un locataire sur quatre abandonne sa location contre 26,6% en moyenne sur 2013. Michel Mouillart estime que "la demande hésite, comme partout. On ne va pas déménager si on risque de perdre son emploi ou ses heures supplémentaires". 
 

Seuls 26,6% des logements reloués ont été rénovés depuis 2012. Ce qui inquiète Miche Mouillart: "On constate une baisse des efforts d'entretien. Les propriétaires n'investissent pas dans leur appartement, car ils n'ont pas les moyens ou souhaitent conserver un minimum de rentabilité locative. A long terme cela risque de dégrader la qualité des logements et de se retourner contre les locataires". 
 

Il faut 9 semaines pour trouver un nouveau locataire en moyenne, ce qui équivaut à une perte de 4,8% des loyers perçus. Une durée en augmentation de 12% depuis 2008. Clameur estime que cette donnée "résume à elle seule la dégradation du marché locatif privé", son directeur scientifique confirme que ce chiffre indique que "les candidats ne sont plus en capacité à signer les baux. Ils se retrouvent en cohabitation forcée, qui est l'une des expression d'une crise du logement". 
 

"20% des loyers vont baisser de 20% avec la loi d'encadrement des loyers". Cette estimation de Michel Mouillart ne vaut toutefois que pour les grandes villes. Et elle ne correspond qu'à une moyenne. La baisse atteindrait par exemple 15% à Nantes et 29% à Nice. Une loi contre-productive pour le professeur d'économie car "les logements concernés sont généralement occupés par des ménages aisés" alors que le dispositif va entraîner "un blocage supplémentaire du marché ce qui affectera les ménages les plus modestes".  

Jean-Daniel Jacquis - cabinet Prévalence - mars 2014.



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