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Protection du conjoint survivant : enjeux, réformes et stratégies.
PROTÉGER LE CONJOINT SURVIVANT RESTE BIEN SOUVENT L’UN DES OBJECTIFS DE VIE
QUELS SONT LES OUTILS DE PROTECTION DU CONJOINT ?UN SOCLE MINIMAL : LES DROITS LÉGAUX DU CONJOINT SURVIVANT
Le conjoint survivant non divorcé est héritier de son époux décédé. En principe, il a le choix entre un droit d’usufruit sur l’ensemble de la succession ou des droits en pleine propriété mais limités à un quart de la succession. * Si le défunt laisse d’autres enfants que ceux du couple, le conjoint survivant n’a pas d’option et recueille la propriété du quart des biens du défunt. Le logement des époux bénéficie d’un traitement particulier puisque le conjoint survivant dispose a minima d’un droit temporaire au logement d’un an et d’un droit viager au logement si ce logement était la propriété commune des époux ou celle exclusive du défunt. Attention, ce droit viager ne s’ajoute pas aux droits successoraux du conjoint mais est compris dans sa part successorale.
Le conjoint survivant, qui est bien souvent l’épouse, bénéficie d’un droit à pension de réversion. Cependant, les taux de réversion sont faibles (actuellement différents selon les régimes de base ou complémentaires : 50 %, 54 %, 60 %). La faiblesse de ces taux doit être mise en perspective avec les écarts de pension de retraite entre les hommes et les femmes qui sont aujourd’hui substantiels. – Ainsi, les femmes qui partent actuellement à la retraite perçoivent une pension bien inférieure à celle des hommes. – La réforme des retraites à venir prévoit dans son projet un mécanisme de réversion pour les futurs retraités. Elle permettrait à la personne veuve de conserver 70 % des droits à la retraite dont bénéficiera le couple (soit la somme des deux pensions de retraite). Les ressources du conjoint resteraient indirectement prises en compte.
Le droit des régimes matrimoniaux permet d’accroître les droits du conjoint survivant, soit par la réalisation d’une donation au dernier vivant, soit par l’adaptation ou le changement de régime matrimonial. Bien souvent et notamment lorsque les patrimoines des époux sont déséquilibrés, il s’agira de créer une masse commune ou d’accroître le périmètre des biens communs. Votre conseiller patrimonial peut initier et travailler cette réflexion qui devra ensuite être conduite en collaboration avec votre notaire. Enfin, les outils patrimoniaux tels que l’assurance-vie sont autant d’outils d’épargne qui permettent aux époux d’anticiper les baisses de revenus.
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