26, rue de la Reynie, 75001 Paris

06 60 22 08 09   |  contact@prevalence.fr

 

 

Protection du conjoint survivant : enjeux, réformes et stratégies.
Patrimoniale  |  Tue - May 11, 2021 11:21 am  |  Article Hits:4291  |  A+ | a-

PROTÉGER LE CONJOINT SURVIVANT RESTE BIEN SOUVENT L’UN DES OBJECTIFS DE VIE

  • L’adaptation des droits du conjoint survivant nécessite une réflexion qui intègre un certain nombre de paramètres : âges des époux, espérance de vie de chacun, régime matrimonial, patrimoines respectifs, revenus actuels et futurs notamment à la retraite, existence ou non d’instruments de prévoyance… En définitive, un audit patrimonial qui intègre les besoins et objectifs de vie à moyen et long terme.
  • La protection du conjoint s’anticipe et réside dans la liberté offerte par le droit de pouvoir mettre en place, en amont, des outils de protection qui constituent autant d’options pour le conjoint survivant le moment venu. L’équilibre recherché sera bien souvent d’assurer la protection du conjoint et, en même temps, optimiser la transmission à ses enfants.

QUELS SONT LES OUTILS DE PROTECTION DU CONJOINT ?
 

UN SOCLE MINIMAL : LES DROITS LÉGAUX DU CONJOINT SURVIVANT

  • Capital : les droits successoraux dans le patrimoine de l’époux prédécédé

Le conjoint survivant non divorcé est héritier de son époux décédé. En principe, il a le choix entre un droit d’usufruit sur l’ensemble de la succession ou des droits en pleine propriété mais limités à un quart de la succession.

* Si le défunt laisse d’autres enfants que ceux du couple, le conjoint survivant n’a pas d’option et recueille la propriété du quart des biens du défunt.

Le logement des époux bénéficie d’un traitement particulier puisque le conjoint survivant dispose a minima d’un droit temporaire au logement d’un an et d’un droit viager au logement si ce logement était la propriété commune des époux ou celle exclusive du défunt. Attention, ce droit viager ne s’ajoute pas aux droits successoraux du conjoint mais est compris dans sa part successorale.
 

  • Revenus : le droit à pension de réversion

Le conjoint survivant, qui est bien souvent l’épouse, bénéficie d’un droit à pension de réversion. Cependant, les taux de réversion sont faibles (actuellement différents selon les régimes de base ou complémentaires : 50 %, 54 %, 60 %). La faiblesse de ces taux doit être mise en perspective avec les écarts de pension de retraite entre les hommes et les femmes qui sont aujourd’hui substantiels.

– Ainsi, les femmes qui partent actuellement à la retraite perçoivent une pension bien inférieure à celle des hommes.

– La réforme des retraites à venir prévoit dans son projet un mécanisme de réversion pour les futurs retraités. Elle permettrait à la personne veuve de conserver 70 % des droits à la retraite dont bénéficiera le couple (soit la somme des deux pensions de retraite). Les ressources du conjoint resteraient indirectement prises en compte.

En définitive, les époux doivent anticiper, dans leur cycle de vie, deux ruptures dans leur flux entrant de revenus : le départ à la retraite et le décès de l’un d’entre d’eux.



LES OUTILS COMPLÉMENTAIRES : LE DROIT PATRIMONIAL AU SERVICE DE LA PROTECTION DU CONJOINT

Le droit des régimes matrimoniaux permet d’accroître les droits du conjoint survivant, soit par la réalisation d’une donation au dernier vivant, soit par l’adaptation ou le changement de régime matrimonial. Bien souvent et notamment lorsque les patrimoines des époux sont déséquilibrés, il s’agira de créer une masse commune ou d’accroître le périmètre des biens communs. Votre conseiller patrimonial peut initier et travailler cette réflexion qui devra ensuite être conduite en collaboration avec votre notaire.

Enfin, les outils patrimoniaux tels que l’assurance-vie sont autant d’outils d’épargne qui permettent aux époux d’anticiper les baisses de revenus.

 

  • L’assurance-vie reste une pièce maîtresse du dispositif de protection du conjoint en raison de la clause bénéficiaire associée à chaque contrat. En effet, à défaut de clause spécifique précisée par le souscripteur, le conjoint est placé en bénéficiaire de premier ordre. C’est une protection majeure pour le conjoint survivant.

Le bon conseil restera d’adapter ces clauses bénéficiaires pour trouver le juste équilibre entre protection du conjoint et transmission aux enfants, objectifs bien souvent recherchés dans les familles. Le démembrement de la clause bénéficiaire ou une clause bénéficiaire à options pourront utilement être envisagés en fonction des enjeux.

Top

 

INSCRIVEZ-VOUS A LA NEWSLETTER DU CABINET :
Entrez votre adresse mail :
*votre Email ne sera pas communiqué à des tiers
SUIVEZ-NOUS :
prevalence_facebook prevalence_linked_in prevalence_google_map
 
© 2012 Prévalence. Mentions legales | Liens | Design par Blanco en el Blanco